Restos : Viroth’s , Siemreap, Cambodge

Nous avons profité de la présence de ma « môman » pour aller faire notre « pèlerinage » annuel à Siemreap, le but premier étant bien entendu de revoir les superbes, magnifiques, uniques, incroyables, époustouflants temples d’Angkor. Mais nous en avons bien entendu profité pour poursuivre notre exploration gastronomique au pays de Suryavarman II. Sur ce point dernier, le voyage fut aussi une réussite, puisqu’il nous a permis de découvrir quelques établissements restaurateurs de forces physiques et générateurs de plaisirs gustatifs. Dans les jours qui viennent, je propose aux lecteurs de Sinogastronomie de découvrir quelques-unes des adresses siemréapoises qui valent d’être citées. Nous procèderons par ordre chronologique.
Arrivés en fin d’après-midi du 31 janvier 2013 dans l’ancienne capitale angkorienne, après un voyage éprouvant (à cause de l’état de la chaussée et de la conduite parfois surprenante des automobilistes khmers) de 303 kilomètres qui nous a conduit de Phnom Penh à Siemreap (6 heures pour parcourir le distance !), nous avons posé nos valises à l’hôtel, nous sommes rafraîchis, et sommes partis à la recherche d’un restaurant présélectionné avant le voyage, dont les réseaux disent beaucoup de bien : le Viroth’s (sis au numéro 246 de la Wat Bo Street).
L’établissement est réputé pour l’élégance de sa salle, la qualité de son service, et l’excellence de sa cuisine. Selon certains, il contribuerait même à faire passer la gastronomie khmère « un cran plus au-dessus » (dixit par exemple ce billet du blog anglophone « Word of mouth »).
Il est vrai que le cadre est superbe ! Mi-couvert (l’essentiel de la salle se trouve en plein air, sous les arbres), jolies tables en bois joliment dressées, lumières tamisées en soirée (un peu trop pour qui voudrait capturer un souvenir photographique des mets dégustés), atmosphère feutrée, agréable musique de l’eau qui coule, quantité idoine de verdure, le tout dans les tons rouge-brun. L’endroit est très, très agréable.
Le service est effectivement attentif et chaleureux. Tous les membres du personnel de service parlent un anglais très compréhensible. Les jeunes gens qui officient en salle sont aux petits soins pour les gourmands attablés. En outre, la salle étant assez grande, il n’est pas indispensable de réserver : nous y sommes allés (deux fois) à l’improviste, et n’avons pas eu à attendre qu’une table se libère.
Pour ce qui est de la cuisine, il y a effectivement des plats qui méritent une mention particulière. La salade de papaye que nous y avons dégustée (à deux reprises également) est absolument parfaite. Ceux qui disent (comme je le disais moi-même il y a encore peu de temps) que les versions thaïe et laotienne de la salade de papaye sont infiniment supérieures à la khmère n’ont pas goûté la version qu’en propose le Viroth’s ! Ici, elle supporte sans difficultés la comparaison avec ses cousines précitées. Nous avons aussi été séduits par les brochettes de porc mariné et le sauté d’encornets au poivre. En revanche, j’ai trouvé l’amok, plat « national » khmer, en revanche, assez décevant.
Sur Tripadvisor (voir ici), certains commentateurs se disent avoir été déçus du service, manquant d’attention en raison de la présence de grands groupes de touristes. Ce point négatif m’a été signalé par une autre personne, mais nous avons eu de la chance, car aucun groupe n’était présent lors de nos deux dîners.
Enfin, les prix pratiqués sont tout à fait raisonnables.
En mon for intérieur, je me disais en sortant de l’établissement que si des inspecteurs du fameux guide Bibendum formaient un jour le projet de décerner des étoiles en terre khmère, peut-être le Viroth’s pourrait-il être l’un des bénéficiaires ? Mais à la réflexion, et surtout après avoir dîné à la Cuisine Wat Damnak dont nous parlerons à l’épisode suivant, je me dis que je me suis peut-être laissé entraîner par un trop-plein d’enthousiasme.
En tout état de cause, le Viroth’s fait à mon humble avis partie des établissements à découvrir à l’occasion d’un séjour dans la cité des anciens rois khmers…
viroths

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