La girembelle (en khmer ផ្លែកន្ទួត [phlaè kân-tuot]) est le fruit du girembellier (ដើមកន្ទួត្[daem kân-tuot], Phyllanthis acidus). Ce fruit est également connu en français sous les noms de surelle, surette ou groseille étoilée. Il s’agit d’un fruit assez acide, au moins pour ce qui est de la variété dite « girembelle acide » (កន្ទួតជូរ [kân-tuot chu]), mais il existe une variété un peu moins acide, appelée « girembelle douce » (កន្ទួតផ្អេម [kân-tuot ph’aèm].
La girembelle se consomme habituellement crue, sans autre forme de préparation. Mais lors d’une récente escapade à Kampot, dans un petit stand installé sur la voie d’accès à un centre de loisirs aquatiques, j’ai eu la joie de découvrir des girembelles confites (កន្ទួតឈឹង [kân-tuot chheung]), présentées sous la forme de petites brochettes.
À première vue, on ne reconnaît pas le fruit du girembellier : les fruits embrochés sur de fines tiges de bambou avaient régulièrement réduit de volume, et leur couleur, brunâtre, avait perdu ce joli bleu-vert vif, si appétissant.
Ce sont les girembelles acides qui sont utilisées pour préparer ce confit au sucre. Les fruits ont gardé leur unique noyau. La texture des fruits confits est assez ferme. La douceur de la préparation est modérée. Le prix de vente est dérisoire : 2500 riels (moins de 0,6 euro) pour un sachet d’une dizaine de brochettes. Voici mes brochettes :
PS : Le verbe utilisé pour dire que l’on grignote ce genre de mets, que l’on mange quelque chose sans le faire sérieusement, signifie littéralement en khmer « manger pour s’amuser » (ញ៉ាំលេង [nham léng]).
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