Friandises (10) : Embryons de noix de coco (កំពីង​ដូង)

J’interromps encore une fois le cours de mon compte-rendu de voyage gourmand à Hong-Kong, mais c’est pour la bonne cause : suite à un quiproquo, notre cordon bleu familial nous a ramené aujourd’hui du marché non des mygales comme je lui avais demandé, mais des embryons de noix de coco ! (En khmer, il y a une vague similitude phonétique entre les deux mots : « aping » (អាពីង) désigne les mygales, tandis que le mot « kamping » (កំពីង) désigne les embryons des noix de coco et des fruits du palmier à sucre – il va vraiment falloir que je soigne ma prononciation du khmer…).
Je ne m’étendrai pas sur l’aspect botanique de la bête. Ceux que cela intéresse pourront utilement consulter un article consacré à la noix de coco sur le site de l’Université de Jussieu, ici.
Ce petit « fruit » n’est qu’une friandise, car il n’entre apparemment dans la composition d’aucun plat cuisiné. On le déguste simplement tel qu’il se présente, cru, en ayant éventuellement coupé l’extrémité un peu ligneuse.
Les connaisseurs affirment que l’embryon de noix de coco pris dans sa phase initiale de croissance est beaucoup plus savoureux ; a contrario, sur le plan purement gustatif, l’embryon de noix de coco « vieux » présente peu d’intérêt. Vous avez les deux versions dans la photo ci-dessous.
Cela a bien entendu un goût de noix de coco (assez léger). Pour ma part, ce que j’apprécie dans cette friandise, c’est son croquant et la consistance assez « vaporeuse » de la chair : on a l’impression de croquer dans un nuage figé. Je conseille vivement de placer l’embryon quelque temps au réfrigérateur pour le déguster frappé.
Si vous entr’apercevez l’objet, n’hésitez pas à vous jeter dessus, car il est relativement rare, même ici à Phnom Penh.
La photo ci-dessous a été fièrement prise il y a quelques minutes, ce jeudi 14 juin 2012, avec mon superbe nouveau téléphone !
(PS : Les embryons de fruit de palmier à sucre sont plus appréciés, j’en reparlerai à l’occasion.)