Pour le plaisir (76) : Soupe aigre aux tiges de nénuphar (សម្លម្ជូរព្រលឹត)

Tout lecteur attentif de Sinogastronomie se sera probablement rendu compte que les soupes aigres (សម្លម្ជូរ) constituent des mets incontournables de la gastronomie cambodgienne. Ces soupes se distinguent bien sûr par leur saveur acidulée, souvent apportée par le tamarin, le citron vert ou l’agrume cambodgien « krasang », mais aussi par leur richesse en ingrédients : leur classement parmi les soupes cambodgiennes appelées « sâmlâ » (សម្ល), qui sont des mets certes liquides mais en général assez épais, n’est pas dû au hasard : qu’il s’agisse des variantes au poisson, à la crevette ou encore de la très célèbre « soupe à la vietnamienne » (សម្លម្ជូរយួន) (que nous aurons sans l’ombre d’un doute l’occasion de présenter), les éléments entrant dans leur composition sont multiples. Autre point commun à cette catégorie : ces soupes comprennent toujours un élément animal (le plus souvent du poisson d’eau douce).
Ce qui distingue la variante dont il est question aujourd’hui, la soupe aigre aux tiges de nénuphar (សម្លម្ជូរព្រលឹត), est l’utilisation des tiges de nénuphar comme principal ingrédient végétal (comme il se doit, cette soupe comportait aussi du poisson). Ces tiges, dont la couleur change à la cuisson (sur la photo du billet consacré à cet ingrédient, les tiges sont violacées), apportent croquant et fraîcheur au mets.
(La photo ci-dessous est celle de la soupe dégustée dans nos pénates le 15 février 2012 à Phnom-Penh)

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