Ingrédients : Poisson-chat à queue rouge d’Asie

J’avais évoqué en juin 2018 la présence, dans une soupe cambodgienne, d’un poisson appelé en khmer « trey chhlang » (ត្រីឆ្លាំង), en précisant que j’étais alors incapable de déterminer l’espèce dudit poisson (voir ici).
Il y a quelques jours, un poisson « chhlang » est venu s’inviter à notre table, toujours dans une soupe. Mais cette fois, il était (presque) entier (simplement vidé et débarrassé de ses barbillons, de ses nageoires et de sa queue), aussi ai-je pu déterminer qu’il s’agissait d’un représentant de l’espèce que les ichtyologues désignent sous le nom binomial de Mystus nemurus (d’après l’ouvrage Fishes of the Cambodian Mekong, voir p. 143 de cet ouvrage) ou de Hemigabrus nemurus (d’après Fishbase, voir ici, qui explique que M. nemurus est un synonyme de H. nemurus).

Mystus nemurus prêt à être cuisiné (Photo : Pascal Médeville)

Cette espèce est connue en anglais sous le nom de « Asian redtail catfish », que je traduis par « poisson-chat à queue rouge d’Asie ». Elle est présente dans les bassins du Mékong, de la Chao Praya (Thaïlande) et de la Xe Bangfai (Vietnam), ainsi que dans la péninsule malaise, à Sumatra, à Java et à Bornéo. Ce poisson se nourrit généralement de zooplancton, de crevettes et de crustacés. Il peut mesurer jusqu’à 13 cm de long.
Au Cambodge, il est abondant dans le lac Tonlé Sap et migre en masse vers les rivières aux mois de novembre et décembre. Il est essentiellement vendu frais, mais on peut aussi le trouver séché ou fumé.

Mystus nemurus entier (Photo : Wibowo Djatmiko (Wie146), CC BY-SA 3.0)
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