Bibliographie : Roy Lewis, Pourquoi j’ai mangé mon père

L’écrivain anglais Roy Lewis a publié en 1960 un roman intitulé What we did to father (titre changé en The Evolution Man pour les éditions postérieures), traduit en français et publié en 1975 sous le titre de Pourquoi j’ai mangé mon père.
Un jeune subhumain du genre Homo, prénommé Ernest, raconte à la première personne les aventures que connaissent les différents membres de sa famille à la fin du Pléistocène. Avec un humour absolument irrésistible, Roy Lewis raconte l’évolution de l’homme primitif sous de nombreux aspects : maîtrise du feu, amélioration des armes et des techniques de chasse, balbutiements de l’élevage, invention de la peinture, de la musique et de la danse, exogamie, débuts de l’organisation sociale… La lecture de ce texte rempli d’anachronismes hilarants est véritablement jouissive.
Je ne suis pas à même d’affirmer avec certitude que ce roman constitue un bon texte de vulgarisation pour qui veut comprendre l’aube de l’humanité, mais il semble en tout cas tout à fait plausible.
Si je présente ce livre sur Sinogastronomie, c’est que deux chapitres ont directement rapport avec l’alimentation humaine : le chapitre 2 explique les difficultés que l’homme primitif a dû affronter pour passer du régime herbivore au régime carnivore (dégoût initial, inadaptation de la dentition et de l’appareil digestif, etc.) et, surtout, le chapitre 15 qui décrit de façon savoureuse l’invention de la cuisine (l’apport du cuit est décrit ici comme une étape essentielle dans l’histoire de l’évolution du genre Homo, car la cuisson permet à l’homme primitif de réduire sensiblement le temps consacré quotidiennement à la mastication de la viande crue, et donc de disposer de plus de temps à consacrer à la recherche, aux inventions…).
Le titre du roman s’explique par la fin du récit, lorsque Ernest et ses frères finissent par se résoudre à tuer et à manger leur père, Édouard, qui a le tort aux yeux de ses fils de vouloir partager sans contrepartie avec une horde voisine sa dernière et dangereuse invention : l’arc.
Ci-dessous, la couverture de l’édition Pocket du roman. (Il existe d’autres éditions.)

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