Si vous êtes déjà venu au Cambodge, vous aurez certainement remarqué ces petites plates-formes sur roues, parfois compartimentées, munies d’un brancard, poussées le plus souvent par des femmes, et porteuses de petits coquillages vendus au gobelet. Peut-être vous êtes-vous demandé ce qu’étaient ces coquillages ? Ne vous interrogez plus : il s’agit de palourdes d’eau douce.
La palourde d’eau douce, appelée par les spécialistes Corbicula fluminea, connue aussi sous les noms de palourde asiatique ou encore simplement corbicule, est un petit coquillage d’eau douce présent dans les rivières, fleuves, étangs et lacs d’Asie Orientale : Asie du Sud-Est, bien sûr, mais aussi Chine, Taïwan, Corée, Japon, et même dans certaines régions de Russie. On la connaît sous les noms de freshwater clam, ou Asian clam, ou encore Asiatic clam en anglais, sous ceux de 河蚬 héxiǎn, 黄蚬 huángxiǎn, 金蚶 jīnhān, ou encore 扁螺 biǎnluó en chinois, sous celui de លៀសទន្លេ en khmer. Au Cambodge, les palourdes vendues sur les petites plates-formes dont nous parlions ci-dessus sont appelées លៀសហាល, littéralement « bivalves séchés au soleil ».
Ces palourdes sont appréciées pour la finesse de leur chair, et lorsqu’elles ne sont pas consommées « séchées au soleil », on peut les faire sauter de différents façons : au basilic, au piment, voire au jus de Prunus mume. On trouve aussi sur les rayons des supermarchés chinois des palourdes d’eau douce en conserve.
Le problème avec ces palourdes est de deux ordres : premièrement, lorsqu’elles grandissent dans des eaux polluées, leur coquille a tendance à accumuler les polluants (plomb, cadmium, cuivre, fer…) ; de plus, elles peuvent être contaminées par des parasites (Echinostoma revolutum) qui les rendent impropres à la consommation. Leur dégustation est donc plutôt à déconseiller dans les zones ou les lacs et cours d’eau sont contaminés (notamment en Chine et au Cambodge).
Si vous voulez en savoir plus sur cette palourde, je vous invite à consulter la page que Wikipedia y consacre en français (ici), ou encore, si vous lisez le chinois, la page éponyme de Baidu (ici).
La photo de la vendeuse cambodgienne de palourdes qui se trouve ci-dessous vient d’ici.
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