Le nom cambodgien de ce plat signifie en fait « curry au pain » (ការី signifie « curry » et se prononce « cari », en roulant le « r », et នំបុ័ង se prononce « nom paing », le mot នំ « nom » désignant tout aliment qui ressemble de près ou de loin à un gâteau, et le mot បុ័ង « paing » étant la transcription phonétique cambodgienne du mot français « pain »). Il s’agit d’une soupe de curry de poulet, qui se mange accompagnée d’une demi-baguette de pain (les boulangers cambodgiens cuisent des demi-baguettes aussi bien que des baguettes « classiques »). Ce même curry liquide peut également être dégusté avec des vermicelles de riz, et s’appelle dans ce cas ការីនំបញ្ចុក, prononcer « kari nom bâgne-tchok »).
Ne vous laissez pas abuser par la couleur rougeâtre de la sauce : ce plat n’est pas trop épicé. Le curry utilisé est un curry atténué, même légèrement sucré.
Les Cambodgiens ont hérité des Français l’habitude qui consiste à « saucer » de nombreux currys avec le pain, qui est rompu avec les mains. Ainsi, le pain accompagne également le « curry de boeuf musulman » (dont nous aurons bientôt l’occasion de reparler), ou encore l’excellent « crabe au curry ».
J’ai dégusté ce « curry de poulet cambodgien » il y a un peu moins de deux ans, dans une petite échoppe phnom-penhoise située dans la rue 322, à mi-chemin entre le rue Pasteur et le boulevard Nordom. À l’époque, le plat est proposé pour la somme modique de 4000 riels (environ un dollar américain).
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